DRUMKAPPELLA
C’est beaucoup de choses à la fois, c’est premièrement et avant tout, l’affirmation de mon identité culturelle, mais c’est aussi un métronome musical, c’est mon univers de création, c’est un outil de mémorisation et de composition… Lisons pour comprendre davantage.
AFFIRMATION DE MON IDENTITÉ CULTURELLE…
Il existe quelques rares instruments mélodiques et/ou harmoniques en Afrique, mais dans la réalité de notre culture, 90% de nos musiques TRADITIONNELLES sont basées sur juste le chant et le rythme, des voix et des percussions, du chant acappella, mono ou polyphonique, accompagné par de la danse rythmée par des tambours. DRUMKAPPELLA tire ses origines de ce modèle culturel. En fait, DRUMKAPELLA me permet d’affirmer mon identité culturelle parce c’est une réappropriation je dirais moderne du principe fondamental sur lequel 90% de la musique du terroir africaine ont été bâtis.
En tant que musicien Africain moderne, qui veut apporter une contribution significative à la construction de l’histoire de la batterie, musicalement, il est important pour moi de me positionner face au monde en tant qu’un promoteur acharné du savoir-faire Africain et DRUMKAPPELLA me permet vraiment de le faire. Si vous prenez le temps de bien analyser les quelques productions déjà publiées sur internet, vous verrez que l’Afrique est omniprésente.
LE MOT, LE NOM, LE CONCEPT…
Je suis sûr que c’est évident pour tout le monde. DRUMKAPPELLA c’est la rencontre de 2 mots: “DRUM” (Tambour, percussion en Anglais) et “ACAPPELLA” (Voix sans accompagnement musical). L’orthographe a été légèrement modifiée: on a remplacé le “C” de A CAPPELLA par un “K” pour insérer un peu de phonétique Africaine, parce-qu’à part ce “K”, tout le reste, c’est de l’anglais et du latin.
Je joue au DRUM et je chante A CAPPELLA, donc DRUMKAPPELLA.
On ne peut pas faire plus simple pour expliquer.
POURQUOI JE DIS METRONOME MUSICAL???
…Pendant plusieurs années j’ai travaillé pour développer ma technique, mon tempo, mon sens du rythme et mon vocabulaire batteristique juste avec un métronome comme tout le monde et ça allait bien. Mais au bout d’un moment, ça devenait un peu trop mécanique, un peu trop rythmico-rythmique de travailler juste avec le click. Je me lassais très vite aussi de travailler sur toute la structure d’un morceau parce que les différents changements dans la forme du morceau m’empêchaient de prendre le temps qu’il fallait prendre sur un élément technique qui se trouvait dans une partie du morceau, mais pas dans celle qui la suit. Il me fallait donc trouver quelque chose de différent, qui était plus musical que le simple click, cyclique et répétitif comme le métronome, mais qui n’était également pas aussi long qu’un morceau de musique. Quelque chose qui me permettrait de travailler non seulement les notions précitées (technique, tempo, sens du rythme et vocabulaire batteristique), mais aussi ma musicalité. Tout est parti de là.
J’ai donc commencé à travailler avec des loops et des play-along pour batteurs, il y en a beaucoup sur internet, mais même ici aussi je trouvais pas tout ce qu’il me fallait: IL N’Y A QUASIMENT AUCUN LOOP OU PLAY ALONG POUR TRAVAILLER DU BOLO SUPER, DE L’ABODAN OU DES MUSIQUES AFRICAINES SUR INTERNET. Il a fallu donc que je règle le problème moi même en créant me propres loops pour ainsi travailler dans un environnement musical plus intime, plus personnel et plus proche des musiques Africaines que je voulais explorer. Tout va s’enchainer à partir de là: ces loops de quelques mesures vont très vite grandir pour devenir des sections de morceaux entiers.